lundi 23 avril 2012

Le procès-verbal, J.M.G Le Clézio

Petits détails : 


Vol  n° 314p
Destination : Carros (Alpes Maritimes)
Descriptif : On me reprochera certainement des quantités de choses. D'avoir dormi là, par terre, pendant des jours ; d'avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d'avoir joué au billard. On m'accusera d'avoir coupé des roses dans le jardin, d'avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l'appui de la fenêtre : il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J'imagine qu'il va falloir passer sous peu devant un tribunal d'hommes ; je leur laisse ces ordures en guise de testament ; sans orgueil, j'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre...




Mes impressions sur le voyage :


Au lycée, on tente par tous les moyens de nous faire aimer la littérature, si pour certains ce n'est pas gagné pour d'autres (comme moi) les nombreuses initiatives sont de merveilleuses occasions de découvrir de nouveaux auteurs. Cette année, en guise de cadeau de Noël, notre prof de français nous a attribué à chacun un auteur francophone . Entre les classiques : Maupassant, Stendhal, Montesquieu et autres Sartre et Queneau, j'ai eu l'heureux hasard de tomber sur J.M.G Le Clézio, un auteur peu connu du grand public mais dont j'avais tout de même pas mal entendu parler. 
Après quelques recherches effectuées dans le but de mieux connaître Monsieur Lé Clézio, je me suis rapidement rendu compte que J.M.G est énormément reconnu par ses paires (voir plus bas) et que sa lecture risquait d'être complexe mais néanmoins instructive. J'ai d'abord lu un recueil de contes pour enfants assez sympathique, Mondo et autres histoires puis j'ai entamé la lecture d'un ouvrage inspiré de la mère de l'auteur intitulé Ritournelle de la faim que j'ai particulièrement apprécié. Et c'est après ces deux lectures plutôt enthousiasmantes que je me suis lancée dans le livre dont il est question ici : Le procès-verbal. Il faut savoir que cette oeuvre est la première publication de J.M.G Le Clézio, il n'avait alors que 23 ans.


Dès la couverture assez minimaliste et la lecture de la quatrième de couverture, je me suis demandée si j'allais réellement apprécier ce livre contemporain. Le doute ne faisait qu'augmenter à la lecture du préface, devant un auteur qui décrit lui même son roman par ces mots "il se peut qu'il pèche par excès de sérieux, par maniérisme et verbosité". Je continuait malgrè tout car j'étais convaincue de lire un Grand roman. 
Je dois avouer que les 100 premières pages ne furent pas d'un grand plaisir loin de là , j'étais partagée entre incompréhension (l'histoire à ce moment là n’avait pour moi ni queue ni tête) et dégoût. Dégoût surtout, comment peut on abordé le viol sous ce jour en le résumant à une relation amicale dont "les rapports sont étranges, brutaux et complices" ! Après en avoir discuté avec ma mère et ma grand mère, je crois avoir mieux compris ce choix, expliqué par l’embargo de l'époque.
C'est avec un peu d’appréhension, qui  j'ai tout de même décidé de continuer cette lecture et j'en suis contente aujourd'hui car oui j'ai trouvé le roman un peu trop stylisé et complexe mais j'ai apprécié ce côté écrire pour faire réfléchir et non écrire pour raconter. Je songe à le relire dans quelques années.


En clair si cela vous tente lancez vous mais si vous n'êtes pas plus enthousiastes que cela laissez tomber et tentez l'aventure Le Clézio avec un autre de ces nombreux romans (je vous recommande Ritournelle de la faim)  


Extraits du voyage :


"Je suis arrivé à un point où je ne peux plus souffrir d'incartades. Vous comprenez, j'ai trop de mal à trouver la réalité."

"En attendant le pire, l'histoire est terminée."

L'auteur : 


J.M.G Le Clézio est né à Nice en 1940 : il est originaire d'une famille de Bretagne émigrée à l'île Maurice au XVIIIe siècle. Grand voyageur, il n'a jamais cessé d'écrire depuis l'âge de 7 ou 8 ans: poèmes, contes, récits, nouvelles dont aucun n’avait été publié avant Le procès verbal, son premier roman paru en 1963 et qui obtint le prix Renaudot. Son oeuvre compte aujourd'hui une trentaine de volumes. En 1980, il a reçu le Grand Prix Paul-Morand décerné par l'Académie française pour son roman Désert mais il est surtout Prix Nobel de Littérature depuis 2008.

5 commentaires:

  1. J'ai tenté de lire ce livre il y a longtemps, mais je n'y suis pas parvenue, trop expérimental à mon goût. Par contre, j'ai lu d'autres livres de Le Clézio, et j'en lirai encore, bien plus abordables, plus romanesque...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Je suis d'accord avec toi il est très difficile à lire.

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  4. Ritournelle de la faim et non de la "fin" ;D. Merci pour ton article qui donne un aperçu des autres oeuvres de cet auteur.

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    1. Oh mince ! J'ai beau me relire il reste parfois quelques petites fautes, mais là c'est inaceptable (tape sur la tête^^).
      Merci pour ton petit message.

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