Petits détails :
Vol n° 359p
Destination : Paris, les volcans d'Auvergne et Grasses
Descriptif : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ".
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ".
Mes Impressions sur le voyage :
Le Parfum "Das Parfum" (oui de l'allemand, je le pratique et tout ce qui m'aider à mieux le parler est le bienvenue alors je relirais peut-être ce roman dans sa langue d'origine).
Cela fait quelques années que je me tâte pour découvrir cette histoire, considérée comme un classique du genre, et la proposition de Clémence pour une LC m'a décidée.
En ouvrant ce livre, je suis tout d'abord partie à la découverte d'une ville, de La Ville : De Paris. A travers les mots de Süskind j'ai découvert une autre capitale loin des clichés sur la ville des Lumière, une ville en tous points opposés à sa réputation de ville des amoureux. Un Paris crasseux, vaseux, puant comme une ville qui se meurt sous un tas d’immondices mais une ville qui vit car toutes ses pourritures viennent des hommes qui la peuplent. Des hommes et des femmes qui travaillent, mangent, s'aiment, ils font ce pourquoi ils sont nés il vivent !
Et la preuve la plus discrète de cette vie, l'indice le plus volatile est leur parfum.
L'essence de la vie, c'est justement ce qui permit à Grenouille de continuer la sienne. Né au beau milieu de la puanteur parisienne, son premier cri condamna sa mère à la potence, autant dire qu'il était prédestiné à devenir un meurtrier. Ballotté de foyers en foyers, rejeté de tous car différent, après ne pas avoir eu de naissance digne de ce nom, il n'eut aucune enfance.
Du jour où il découvrit son don ça vie en fut changée à jamais. Un don extraordinaire, un nez extraordinaire, capable de détecter la plus pure senteur comme la plus abjecte puanteur à des kilomètre à la ronde. Il commença ainsi sa quête, en parcourant dans un premier temps Paris de fond en comble, des bords de la seine aux abattoirs en passant par le jardin des Tuileries rien n'échappa au flair du futur génie de la parfumerie car "Il avait à sa disposition la plus grande réserve d'odeurs qui soit : la ville de Paris".
Il était doué mais il voulait apprendre alors il se présenta chez un maître parfumeur, il du faire ses preuves, une seule fois pour dire son génie était équivoque. Chez Baldini il découvrit de nombreuses senteurs, ainsi que de nouvelles techniques pour les mettre en valeurs, en échange il fit de Monsieur Baldini le meilleur parfumeur de Paris. Les parfums du parfumeur, pour être précis ceux de Grenouille embaumaient le tout Paris.
Après de nombreuses années de bon et loyaux service, et déjà un méfait à son service, il quitta Paris et ses odeurs putrides pour le Sud et son air plus pur. Ecoeuré par l'essence humaine, il se mit à fuir les villes et se réfugia dans son monde de senteurs. Là il vécu reclus au sommet d'un volcan et au grès du vent malheureusement dans sa solitude il se rendit enfin compte de ce qui effrayent les hommes en lui. Ce n'était pas son apparence, ni son caractère, encore moins son odeur car lui Grenouille le maître incontesté des parfums n'en émettait aucune. Poussé par sa soif de senteurs et l'envie d’exister au nez de tous il regagna la civilisation. Après des années d’errance on le considéra comme une bête de foire, il réussit tant bien que mal à se dévêtir de cet habit et commença son oeuvre de créateur : il se créa un parfum d'humanité.
Et "Ainsi protégé par diverses odeurs, dont il changeait comme de vêtements selon les nécessités extérieures et qui lui servaient toutes à n'être pas inquiété dans le monde des hommes et à dissimuler sa vraie nature, Grenouille se consacra désormais à sa vraie passion : La subtile chasse aux parfums."
Un voyage olfactif incroyable. N'hésitez pas à plonger votre nez dans ce roman.
Extraits du voyage :
"Et quand bien même son parfum le ferait apparaître comme un dieu aux yeux du monde, s'il ne pouvait se sentir lui-même et si donc jamais il ne savait qu'il était, alors il s'en fichait : il se fichait du monde, de lui-même, de son parfum."
L'auteur :
Patrick Süskind est un écrivain et scénariste allemand. Il
étudie l’histoire (histoire médiévale et contemporaine) et la littérature à
Munich et à Aix-en-Provence. Il travaille ensuite comme scénariste pour la
télévision.
Le Parfum est son premier roman, édité pour la première fois
en 1985 à Zurich, sous le titre Das Parfum, Die Geschichte eines Mörders, puis
traduit en français en 1986 avant d'être réédité par Fayard. Il vaut à son
auteur un succès mondial. Il a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation au
cinéma en 2006 : "Le Parfum, histoire d'un meurtrier".