samedi 28 juillet 2012

L’Écume des jours, Boris Vian

Petits détails : 


Vol  n° 350p
Destination : Paris aux faux airs de  La Nouvelle Orléans 
Descriptif C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, merveilleux et fantastique, féerique et déchirant. Dans cette ? Une d'une modernité insolente, l'une des plus célèbres du XXe siècle et livre-culte depuis plus de trente ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des noirs américains...


Mes Impressions sur le voyage :


Cela fait plus d'un mois que j'ai lu L’Écume des jours de plus je traverse des moments difficiles (ceux qui me connaissent personnellement comprendront), la taille et la qualité de cette chronique (ainsi que celle des prochains jours) risquent donc d'en être affectées.

De plus j'ai la vague impression que ce livre n'est pas fait pour être chroniqué, ni disséqué mais simplement lu !
Malgré la drôle d'impression que m'a laissée cette lecture je vais vous donné mon avis. 
Tout d'abord je voudrai saluer la brillante imagination de Vian qui pour l'instant dans mes souvenirs de lectures n'a pas trouvé d’égale. 
C'est tout un Univers incongru et original qui apparaît entre les lignes du roman. Mêlant caricatures, métaphores, humour noir et fameux mots-valise de Vian (pianococktail...). 
Où s'épanouissent des personnages hauts en couleurs : l’insouciant ( Colin), la beauté solaire (Chloé), l’effrontée (Alise), le dépensier (Chick), le ténébreux (Nicolas) et la spontanée (Isis).
Des personnalités tout à tour attachantes, énervantes et détestables. Mais qui permettent grâce à leurs évolutions d'aborder de nombreux thèmes : amour, argent, littérature, musique, passion, addiction, maladie, mort, ruine, amitié...

J'ai apprécié la caricature truculente de Sartre, grand ami de Vian, qui devient une véritable rock star poursuivis pas des centaines de fans.

Pour finir sur une note positive, j'ai adoré la luminosité, au sens propre de terme de roman. Je m'explique, la lumière qu'elle soit naturelle ou artificielle joue un rôle clé dans l'histoire. Quand tout va bien (le mariage de Colin et Chloé) elle est omniprésente et chaleureuse et quand le destin s'assombrit, la lumière aussi. Vian a donc ponctué son roman, d’adjectif clairs, rayonnants et vifs comme les rayons du soleil. Et les jeux de lumières qui éclairent le romans sont magiques. 

Je reste tout de même déroutée par cette lecture mais je me dis qu'au moins j'ai enrichi ma culture générale avec du Vian ! 

Extrait du voyage : 


"Il était si heureux que ça lui faisait énormément de peine."

Ce qui m’intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun."

L'auteur : 


Boris Vian, né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray et décédé le 23 juin 1959 à Paris, est un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). Ingénieur de l'École centrale, il est aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre.


Les avis des autres voyageurs sont ici.

Fahrenheit 451, Ray Bradbury

Petits détails : 


Vol  n° 213p
Destination : Une Ville
Descriptif 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.


Mes Impression sur le voyage :


Tout d'abord je voudrai remercier Junday qui m'a chaudement recommandée ce livre. Il a quand même fallu que j'attende que Ray Bradbury décède pour découvrir enfin son chef d'oeuvre, c'est un comble tout de même !


Bradbury le prince de la SF, nous livre ici une dystopie (contre utopie) des plus pessimistes.
Un société où la littérature est purement et simplement interdite, où les rares lecteurs sont considérés comme des hors la loi et où le rôle des pompiers consiste désormais à brûler les bibliothèques clandestines et non plu à éteindre les incendies et sauver des vies. Bref un monde apocalyptique pour les amoureux des livres comme moi. 


Bien sur comme dans toute dystopie (je suppose car c'est la première que je lis), quelqu’un vient bouleverser l'équilibre précaire et remettre en cause les fondements de la société (ici "la famille" qui peuple les murs écrans, le nouveau rôle des pompier, l'interdiction de la littérature.).  
Ce personnage innocent, prend les traits d'un pompier dans Fahrenheit 451. Montag, le valeureux pompier qui accomplissait son rôle à la perfection jusqu'au jour où une intervention un peu particulière arriva. Il se retrouva face à une vieille femme qui préfera mourir sous les flammes au milieu de sa bibliothèque plutôt que de vivre dans un monde dénuer de livres. Cet événement fit resurgir dans la mémoire de Montag le souvenir de sa rencontre avec une jeune fille quelques temps au paravent. Une jeune fille qui semblait s'être initier à la littérature qui du jour au lendemain avait disparue. 
Son Capitaine, ses collèges, tous avait prévenu Montag qu'un jour ou l'autre il serait tenter, comme d'autres pompiers avant lui, d'ouvrir un livre et de découvrir ce qui peut tant mettre en danger l’humanité. Son supérieur avait tenté de le dissuader en lui disant que rien de bon ne sortirait jamais d'un livre.  
Mais en y réfléchissant la littérature ne met pas en danger le peuple mais le pouvoir car elle permet de faire naître de nouvelles idées et c'est pour cela qu'on veut la faire disparaître. En lisant ce roman je ne peux que repenser à cette phrase de La Fabrique de best-sellers "Un peuple qui réfléchit, c'est un peuple qui porte en lui les germes de la révolte."
Evidemment Montag se laisse tenter et l'on se dit qu'avec lui l'espoir renaît. Un espoir menacé puisque ce revirement de situation ne serait pas digne de la grande SF de Bradbury si tout était trop simple. Et voilà donc notre héros qui se lance dans une course poursuite contre le temps avec à ses trousses Le Limier (la fameuse intéligence artificielle créée pour tuer) accompagné de toute la ville. S'en sortira t'il, va-il sauver les quelques livres qu'il a sous son manteau ? Tant de questions dont je connais les réponses mais que  laisse en suspend pour ne pas vous gâcher cette brillante histoire



Un chef d'oeuvre de la SF qu'à mon humble avis il faut avoir lu une fois dans sa vie !

Extraits du voyage : 


"Il s'était mis à pleurer, non devant la mort, mais à l'idée de ne pas pleurer devant la mort."

"Derrière chacun de ces livres, il y avait un homme."


L'auteur :


Raymond Douglas « Ray » Bradbury, né le 22 août 1920, mort le 5 juin 2012, est un écrivain américain, référence du genre de l'anticipation. Il est particulièrement connu pour ses Chroniques martiennes, écrites en 1950, L'Homme illustré, recueil de nouvelles publié en 1951, et surtout Fahrenheit 451, roman dystopique publié en 1953.

Les avis des autres voyageurs sont ici.
Lecture prise en compte dans les challenges A vos nombres et Où sont les hommes. 





lundi 23 juillet 2012

Le Château de ma mère, Marcel Pagnol

Petits détails : 


Vol  n° 219p + 221p
Destination : Marseille, Aubagne et la Bastide Neuve
Descriptif : Le plus beau livre sur l'amitié enfantine : un matin de chasse dans les collines. Marcel rencontre le petit paysan, Lili des Bellons. Ses vacances et sa vie entière en seront illuminées.
Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel, après la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue mélancolique, poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs.



Mes Impressions sur le voyage : 


Il y a quelque mois je répondais à l'invitation de Piplo en me lançant dans le challenge Livra'deux pour pal'Addict avec elle. Elle avait pioché une sélection de trois livres dans ma PAL et j'avais retenu Le Château de ma mère de Marcel Pagnol. Nous voici à l'heure des comptes !

Tout comme Piplo, les souvenirs de Mr Pagnol ont bercé mon enfance. J'ai découvert les aventures du petit Marcel grâce aux lectures estivales de mon grand père. Ce sont des moments qui resteront à jamais graver dans ma mémoire, nous étions, mes cousins et moi, allongés dans l'herbe, rêvant aux collines marseillaises que nous contait mon papi. Et à le nuit tombée il poursuivait sa lecture en nous prenant sur ses genoux. Dès que j'ai su lire, les rôles ont commencé à s'inverser, et c'est moi qui lui faisait la lecture. Mais bizarrement, je me souviens de nombreuses phrases de la Gloire de mon père mais l'histoire même du Château de ma mère avait quasiment disparu de mes souvenirs. 
Alors vous imaginez bien que j'ai sauté sur l'occasion quand Piplo m'a proposé ce livre. J'ai donc décider de remédier à ce trou de mémoire en me lançant dans la lecture du second tome des Souvenirs d’Enfance de Marcel Pagnol (après une relecture du premier , bien entendu ^^)

Incroyable, l'écriture de Pagnol, n'a pas vieilli, la spontanéité et la fraicheur de La Gloire de mon père sont toujours aussi éclatantes et les mots de mon enfance ont conservé tous leurs charmes.  De la poétique "Nos jours ne sont beaux que par leur lendemain" à la célébrissime "Et dans mes petits points sanglants d'où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant." quel plaisir de retrouver ces phrases ensoleillées.
Que j'avais hâte de continuer ma lecture avec le jeune Marcel ! Je n'ai pas perdu une seconde, à peine avais-je posé le tome 1 que j'ouvrais Le Château de ma mère.
Et quel bonheur ! En quelques lignes, sans fioritures, on reprend l'histoire là où Marcel l'avait laissée : devant la Bastide Neuve. La pittoresque villa qui s'élève fièrement au son des cigales. Les aventures s'enchaînent avec cette fois Augustine, la mère de Pagnol, comme point commun. Sa fraîcheur, sa spontanéité, sa fragilité et son amour sans bornes pour son cher Joseph et la prunelle de ses yeux : ses enfants. 
Les pages du Château de ma mère transpirent de l'amour maternel qu'à reçu Marcel  et sont de véritables déclarations d'amour à une mère partie trop tôt. Un mère si frêle et si romantique, qui s'imagine que derrière les murs des châteaux ne se déroulent que des contes de fées ou des histoires sordides, qui rêvent de l'un et est terrifiée par l'autre. Une mère, une petite poupée, une demoiselle en fleur, une dame de poigne...Une femme. 


Une chaleureuse lecture estivale, qui sent bon le soleil et les pins méditerranéens. Une bouffée d'air pur et une brise d'enfance que je vous recommande de tout mon coeur. 


Extraits du voyage :


"Je laissais tomber cette larme noire : elle éclata comme un soleil."
"Le temps passe, et il fait tourner la roue de la vie comme l'eau celle des moulins."


L'auteur : 


Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne, mort le 18 avril 1974 à Paris. Marcel Pagnol devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période. En 1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre, et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources.

Les avis des autres voyageurs sont ici


La chronique de Piplo est par !

vendredi 13 juillet 2012

Petite pause estivale

Je m'en vais lire au soleil  pendant une dizaine de jours.
J’espère vous retrouver bronzés et reposés.


Bises livresques !

mercredi 11 juillet 2012

Rien que pour la couverture !

Rendez-vous initié par Akasha :



Visa Evasion :

Une couverture vraiment intrigante, j'aime particulièrement la mise en valeur de l'As.
Et puis regardez de plus près : recommandations du New York Times

Vous connaissez ce voyage ?



mardi 10 juillet 2012

HHhH, Laurent Binet

Petits détails : 


Vol  n° 443p
Destination : Munich, Berlin, Londres, Paris, Kiev mais surtout Prague
Descriptif : Prague, 1942, opération « Anthropoïde » : deux parachutistes tchèques sont chargés par Londres d'assassiner Reinhard Heydrich, le chef de la Gestapo et des services secrets nazis, le planificateur de la Solution finale, le « bourreau de Prague ». Heydrich, le bras droit d'Himmler. Chez les SS, on dit de lui : « HHhH ». Himmlers Hirn heiβt Heydrich – le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich. Dans ce livre, les faits relatés comme les personnages sont authentiques. Pourtant, une autre guerre se fait jour, celle que livre la fiction romanesque à la vérité historique. L'auteur doit résister à la tentation de romancer. Il faut bien, cependant, mener l'histoire à son terme…



Mes Impressions sur le voyage :


Comment vais-je pouvoir faire une chronique sur le plus incroyable des ovnis livresques  ? Comment vais-je pouvoir écrire quelque chose digne de ce fabuleux ouvrage ?
C'est malheureusement impossible alors c'est une chronique un peu particulière que vous allez découvrir ... 

§

Une superbe bibliothèque, une invitation, un achat sur un coup de tête, une rencontre, un fou rire et un coup de foudre ...

La bibliothèque c'est celle de ma ville, l'invitation c'est celle que j'ai reçu pour assister à la remise du Prix des Lecteurs du Livre de Poche (déclinaison régional du prix national) qu'a la chance d'organiser ma biblio en partenariat avec la maison d'édition. 
L'achat sur un coup de tête c'est bien sur celui d'HHhH, acheté 1 heure avant la rencontre. La rencontre j'y suis donc allée sans avoir lu le livre et en connaissant à peine l'histoire ! 
Le fou rire est arrivé quelques heures après quand une question fut posée sur les nombreuses Hypotyposes du "roman" , pourquoi avoir rigoler ça il faudra le demander à mon amie (Emmy sur le net) ou me cuisiner. 

Et le coup de foudre, c'est pour un certain Laurent Binet. Il arrive en retard à la rencontre, il est un peu snobe aux premiers abords, ils se vante mais franchement on lui pardonne car ce mec a travaillé 10 ans sur son bouquin, il y a mis ses tripes, il a reçu le prix Goncourt du premier roman pour son travail et puis comment vous dire... il vraiment charmant ! 

Après deux heures de discussion, quelques grands monologues et des questions pièges, la rencontre s'est clôturée par un petit cocktail et bien évidemment une séance de dédicaces.

Je suis plutôt contente de la mienne : 


Et quelques mois plus tard quand je me suis plongée dans cette histoire, naturellement elle m'a subjuguée. Comme je vous le disais plus haut, il m'est impossible de vous en donner une chronique, je vous conseillerai simplement de lire ce qui va suivre :

"Vous êtes tchèque ou slovaque. Vous n'aimez pas qu'on vous dise quoi faire ni qu'on fasse du mal aux gens, c'est pourquoi vous décidez de quitter votre pays pour aller rejoindre ailleurs des compatriotes qui résistent à l'envahisseur. Vous passez par le nord ou par le sud, la Pologne ou les Balkans, et vous rejoignez la France par mer, au prix de nombreuses complications.
En arrivant, les complications se compliquent encore. La France vous oblige à vous engager dans sa Légion et vous envoie en Algérie ou à Tunis. Mais vous rejoignez finalement une division tchécoslovaque qui se forme dans une ville où l'on enferme les réfugiés espagnols et vous allez vous battre aux côtés des Français quand ils sont à leur tour agressés par l'ogre hitlérien. Vous vous battez avec courage et vous êtes de tous les reculs et de toutes les défaites, vous couvrez la retraite qui n'en finit pas de reculer, tandis que les avions vrombissent dans le ciel, vous participez à cette longue agonie, la Débâcle, pour vous c'est la première, et la dernière. Dans le sud de la France vaincue, c'est la pagaille, vous réussissez à nouveau à vous embarquer, et cette fois vous atterrissez en Angleterre. Comme vous avez montré votre courage et résisté héroïquement à cet même envahisseur, comblant ainsi le vide historique de mars 1939, le président Benes en personne vous décore au milieu d'un champ. Vous êtes fourbu dans votre uniforme froissé, mais vous êtes au côté de votre ami lorsque Benes accroche une médaille à votre manteau. Puis c'est Churchill himself, appuyé sur sa canne, qui vous passe en revue. Vous avez combattu l'envahisseur et, incidemment, sauvé l'honneur de votre pays. Mais vous ne souhaitez pas en rester là.
Vous rejoignez les forces spéciales et vous vous entraînez dans des châteaux nommés House, Manor, ou villa, à travers toute l'Ecosse et l’Angleterre. Vous sautez, vous tirez, vous luttez, vous dégoupillez. Vous êtes bon. Vous êtes tout à fait charmant. Vous êtes bon camarade et vous plaisez au filles. Vous flirtez avec les petites anglaises. Vous buvez le thé chez leur parents qui vous trouvent charmant. Vous continuez à vous entrainer en vue de la plus grande mission qu'un pays ait jamais confiée à deux hommes seuls. Vous croyez en la justice, et vous croyez en la vengeance. Vous êtes valeureux, volontaire et doué. Vous êtes prêt à mourir pour votre pays. Vous devenez quelques chose qui grandit en vous progressivement commence déjà à vous dépasser, mais vous restez aussi tellment vous-même. Vous êtes un homme simple. Vous êtes un homme.
Vous êtes Jozef Gabčík ou Jan Kubiš, et vous allez entrer dans l'Histoire."


Ce livre m'a véritablement ouvert les yeux sur les "autres" horreurs de cette Guerre mais aussi sur les hommes de l'ombre qui ont fait beaucoup pour qu'aujourd'hui de telles choses ne se reproduisent plus.
Bref ce livre j'aurais aimé l'écrire !

Extrait du voyage : 


"SD : La moins connue et la pire de toutes les organisations nazies, Gestapo comprise."
"La voix d'Heydrich est la dernière voix humaine qu'il entendra avant de mourir. Enfin, humaine, façon de parler..."

"S'appuyer sur une histoire vraie, en exploiter au maximum les éléments romanesques, mais inventer allègrement quand cela peut servir la narration sans avoir de comptes à rendre à l'Histoire. Un tricheur habile, Un prestidigitateur. Un romancier, quoi."

"Morts en héros mais morts quand même"

L'auteur : 


Laurent Binet est né à Paris. Il a effectué son service militaire en Slovaquie et a partagé son temps entre Paris et Prague pendant plusieurs années.  Agrégé de lettres, il est professeur de français en Seine-Saint-Denis depuis 10 ans et chargé de cours à l'Université. HHhH est son premier roman, couronnée du prix Goncourt du premier roman en 2010.

Les avis des autres voyageurs sont ici.
Lecture prise en compte dans le Challenge Polars Historiques.


Le mardi sur son 31


Rendez vous initié par Sophie 




Connaissez vous cette lecture ?

La vie commence, Stefan Casta

Petits détails : 


Vol  n° 327p
Destination : Fisunda, Suède
Descriptif : Une ferme perdue dans la campagne suédoise, une mère ex-cantatrice, un père italien mais suédois dans l'âme : voici le cadre de vie de Victor. Il vient d'avoir le bac, et se demande quelles études commencer. Esméralda Alice Louise Caroline (elle change de prénom au fil des jours) déboule dans leur vie, et s'impose à la ferme. Qui est cette fille étrange ? Pourquoi reste-t-elle là ? Une chose est sûre, rien ne sera plus pareil. Un roman empreint d'une atmosphère tout à la fois mystérieuse et bucolique. Si les révélations ne manquent pas, elles ne sont jamais celles qu'on attend.



Mes Impressions sur le voyage :


Je dois vous avouer que ce n'est pas vraiment pour les bonnes raisons que j'ai choisi de lire ce roman... J'ai emprunté ce livre simplement parce qu’il a été écrit par un auteur suédois et que je désespérais de ne pas arriver à commencer le Challenge Littératures Nordiques auquel je suis inscrite depuis maintenant quelques mois. Bon c'est vrai j'avais lu le résumé et ça avait l'air bien mais promis je ne recommencerai pas !  

Je crois que je ne m'étais pas replonger dans un roman jeunesse depuis la fin du Prix des Incorruptibles et franchement je ne le regrette pas.
Pour ma première lecture nordique, c'est un véritable voyage que m'a offert ce récit. En l'espace de quelques instants je me suis retrouvée au fin fond de la Suède, dans un petit village au doux nom de Fisunda. Dépaysement garanti : pleines enneigées 6 mois dans l'année, chalets pittoresques, personnages atypiques... Ça va vous paraître un peu cliché mais entre les lignes se dessinait un paysage de carte postale. Pour moi qui ne lis que pour voyager, ce fut une bouffée d'air frais et de joie, d'autant plus que c'était ma première lectures des vacances ! 


Un voyage pour le moins sympathique grâce à une histoire assez originale et royalement exploitée.
Au cours de ce voyage j'ai donc rencontré une flopée de personnages tous plus singuliers les uns que les autres :
Tout d'abord, Victor, notre jeune héros. C'est par lui que nous arrive cette histoire, elle repose sur les récits quotidiens que "Viké" tape le soir sur son ordinateur. Victor c'est le jeune homme un peu romantique, proche de la nature, respectueux des anciens mais en même temps très moderne, bref c'est l'image que j'avais des grands blonds venues du froid. Mais Victor est plus complexe, il considère sa vie actuelle comme un petit écrin de paradis mais il sent qu'il lui manque quelque chose, il veut prendre son envol, rien ne l'en empêche à part de petits obligations familiales, alors il sait que son heure approche et en attendant il écrit et étudie la philosophie. (la philosophie, oui oui !!)
Ensuite, il y a "la fille" (on ne connaît pas on véritable nom, je n'y peux rien moi !), mystérieuse, fragile, effrayante par moment. Une jeune femme au passé trouble et au comportement intriguant, tour à tour fillette, femme, soeur... Elle débarque dans la vie de Victor pour la changer à jamais.
Et enfin, il ne faut pas oublier Brigitte, la grande dame de roman, Augusto, italien et suédois à la fois, et surtout les animaux...
Car ce roman c'est surtout une ode à la nature et à tous ces habitants.  Ainsi l'histoire est rythmé par les saisons, le chant des oiseaux, la transhumance des moutons, les premiers bourgeons et les flocons de neige. Bref un hymne à la Suède sauvage !


Une chouette découverte 
aussi bien au niveau littéraire qu'au niveau culturel !


Extraits du voyage : 


"Un jour blanc de neige mais silencieux et lourd de chagrin."
"Le soleil lape la neige comme si c'était de la crème fraîche sur un gâteau."

"Plus Suédois que ça tu meurs !"

L'auteur : 


Journaliste et producteur pour la télévision et la radio, Stefan Casta voue une passion pour la nature et la campagne suédoises auxquelles il consacre ses chroniques et ses reportages. C'est ce même thème qui sera au centre de son oeuvre littéraire, dédiée à un public adolescent.


Les avis des autres voyageurs sont ici.
Lecture prise en compte pour le Challenge Littératures Nordiques.



lundi 9 juillet 2012

Billet spécial Naissance

A l'occasion de la naissance de ma petite cousine, voici un billet spécial .

Bienvenue Emilia !


Connaissez-vous ces lectures ?
Et vous, avez-vous des lectures "naissance" ?

mercredi 4 juillet 2012

Rien que pour la couverture !

Rendez-vous initié par Akasha :



Visa Evasion :

Une couverture mystérieuse et romantique, dotée d'un titre qui renferme de nombreux secrets.

Vous connaissez ce voyage ?



mardi 3 juillet 2012

Le mardi sur son 31


Rendez vous initié par Sophie 




Connaissez vous cette lecture ?

Le grand secret, René Barjavel

Petits détails : 


Vol  n° 376p
Destination : L'ilot 307
Descriptif Le grand secret, c'est l'histoire d'un couple séparé par un extraordinaire événement, puis réuni dans des circonstances telles que jamais un homme et une femme n'en ont connu de pareilles.
C'est aussi l'histoire d'un mystère qui, depuis 1955, a réuni, à l'insu de tous, dans une angoisse commune, par-dessus les oppositions des idéologies et des impérialismes, les chefs des plus grandes nations. C'est ce " grand secret " qui a mis fin à la guerre froide, qui a été la cause de l'assassinat de Kennedy, qui rend compréhensible le comportement de De Gaulle en mai 1968, qui a rendu indispensables les voyages de Nixon à Moscou et à Pékin.
Il n'a rien à voir avec la guerre ou la bombe H. C'est le secret de la plus grande peur et du plus grand espoir du monde. Il ne faut pas oublier que c'est un roman. Mais si c'était vrai ?



Mes Impressions sur le voyage : 



Barjavel et ses histoires d'amour passionnées qui finissent mal en général. Des contes de fées des temps modernes, plus vivants, plus humains mais pas vraiment plus réalistes. J'avais découvert cet auteur avec La Nuit des temps et à l'époque j'avais définit cette oeuvre ainsi "La somptueuse histoire d'un amour polaire.", un peu gnian-gnian je sais, mais bon j'étais petite (C'était l'année dernière^^). 
Bref pour moi Barjavel était un faiseur de rêve et j'avais hâte de retrouver cet univers onirique mais tellement vraisemblable.

Rien qu'au résumé, j'ai eu envie de me plonger dans ce roman : un amour impossible, un mystère planétaire, Kennedy et De Gaulle, non mais qui peut résister à ça ? Pas moi en tous cas !
Bon les premiers chapitres ont quelques freiné mon enthousiate car j'avais l'impression de tourner en rond mais ce malaise s'est vite dissipé pour laisser place à une inévitable envie de tourner les pages de plus en plus vite... 
Les bases étaient posée : un couple séparé, une substance miraculeuse, un danger mondial, des services secrets à l’affût. Des ingrédients qui d'ordinaire mélangés m'auraient dérangés mais qui là s'allient à merveilles.  Ajoutez à cela des chefs d'Etats emblématiques qui s’emmêlent les pinceaux à essayer de sauver le monde : De Gaulle et son humour noir, Kennedy et son mal de dos, Mao et sa bonhomie et la Reine d'Angleterre qui rit jaune sous son chapeau !
Imaginez tout cela rythmé par des retours en arrière, des chapitres qui oscillent entre Guerre Froide et Trente Glorieuses, et là vous vous régalez .

Et puis comme si l'Histoire ne suffisait pas, il y l'histoire, celle de Roland et de Jeanne. Un couple pris au piège par ce Grand Secret. Un secret source d'espoir et de peur, un secret que va combattre la véritable héroïne de ce roman : Jeanne. Une femme forte et déterminée, courageuse fasse aux épreuves (attentat, meurtre, séparation...)bref une femme d'aujourd'hui. Un héroïne qui va littéralement remuer ciel et terre pour retrouver son amour, qui va lutter contre et aux côtés des plus grands pour finalement se heurter à l"imbattable : la Vie (vous comprendrez ma phrase si vous lisez ce roman).
Bref une fille qu'on pourrait tous connaître et à qui j'ai souvent parlé pendant ma lecture : "Mais vas-y court !", "Tu es y presque, courage Jeanne", "Il t'aime bon sang, ne doute pas de lui, pauvre c****". Un personnage tout simplement attachant.
Et cerise sur le gâteau, il y l'intrigue autour du Grand Secret. Un intrigue abracadabrante, des fois un peu trop, mais superbement ficelée et imbriquée dans l'Histoire...


Je pense que vous l'aurez compris Le Grand Secret est un grand coup de coeur !


Extraits du voyage :



"Dans notre Paradis, aucun fruit ne peut naître. Mais nos fleurs sont immortelles."
"Le scaphandre blanc n'était pas fait pour les protéger, mais pour protéger le Monde contre eux."
"Pour une fois, faire confiance au sentiment, et non à la raison."


L'auteur : 


René Barjavel, né le 24 janvier 1911 à Nyons (Drôme) et mort le 24 novembre 1985 à Paris, est un écrivain et journaliste français principalement connu pour ses romans d'anticipation où science-fiction et fantastique expriment l'angoisse ressentie devant une technologie que l'homme ne maîtrise plus.

Les avis des autres voyageurs sont ici.

dimanche 1 juillet 2012

La fille qui rit, Bernard Friot

Petits détails : 


Vol  n° 85p
Destination : Un lycée 
Descriptif : « Oui, j'ai ri. Vous croyez que ça m'amuse ?
Oui, monsieur le proviseur, j'ai ri. J'ai perturbé le cours de français en riant. J'avoue, à deux genoux, je demande pardon.
Non, ça, c'est exagéré. Il n'appréciera pas, monsieur le proviseur. Le mieux est d'en dire le moins possible, de baisser les yeux, de prendre l'air désolé. Et de se concentrer. Pour ne pas rire. »
Louise attend d'être reçue par le proviseur. Les minutes s'égrènent, elle laisse vagabonder ses pensées. Il y a tant de choses dans sa tête, dans son ventre : son amour des mots qui comblent le vide, et ses rires qui la saisissent soudain, incontrôlables, énigmatiques et pourtant si bons.



Mes Impressions sur le voyage : 


Lors de ma visite hebdomadaire à la bibliothèque, j'ai croisé ces bouches qui semblaient me dire "Lis-nous ! Lis-nous !", alors j'ai cédé =)

Ce court roman jeunesse est un petit ovni, appartement à la collection "D'une Seule Voie" d'Actes Sud, il sort vraiment des sentiers battus.
Il se compose intégralement ou presque d'un monologue intérieur et se lit d'une traite. Un flot d'émotions s'écoule au fil des pages, mêlant deuil, colère, joie, peur, fatigue, amour, incompréhension et fraternité. Bref un vrai festival de sentiments en quelques dizaines de pages.
Un point de vue intéressant, celui d'une jeune fille amoureuse mais en deuil, heureuse mais inquiète, souriante mais triste, celui d'une demoiselle en plein bouleversement et questionnement intérieur. 
Une lecture qui met à l'honneur le rire. Le rire comme arme contre la morosité, la tristesse et l'injustice.
Un agréable moment de lecture à savourer avec une dose de bonne humeur et trois cuillères de rire ...

Extraits du voyage : 


"Je ris comme je respire, et si on m'empêche de rire, je meurs."

L'auteur :


Bernard Friot est né près de Chartres en 1951, mais il a posé ses valises dans de nombreuses villes de France et d'Allemagne. Après avoir été longtemps enseignant de lettres et s'être particulièrement intéressé aux pratiques de lectures des enfants et adolescents, il a été pendant quatre ans responsable du Bureau du livre de jeunesse à Francfort. Il vit à Besançon où il se consacre à l'écriture et à la traduction.

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