vendredi 2 août 2013

Le joueurs d'échecs, Stefan Zweig

Petits détails : 


Vol  n° 95p
Destination : Un Paquebot en direction de l'Argentine et une prison de luxe pendant la 2nde Guerre Mondiale 
Descriptif Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... 



Mes Impressions sur le voyage : 


Il y a quelque mois je repartais avec Piplo dans une cinquième session du challenge Livra'deux pour pal'Addict . Elle avait pioché une sélection de trois livres dans ma PAL et j'avais retenu le Joueur d'échecs de Stefan Zweig . Nous voici à l'heure des comptes !

Ce court roman que l'on pourrait presque qualifier de nouvelle m'a vraiment touchée. 
C'est une histoire bien particulière que nous délivre à titre de testament Zweig
On pourrait la considérer comme le dernier cri de révolte et d'impuissance d'un auteur qui a perdu tout espoir et qui ne croit plus en la force de sa plume pour lutter contre l'obscur pourvoir de l'armada nazie.  

Comme Monsieur B, prisonnier de "luxe" des nazis qui ne trouve que les echecs pour évader ses sens, Zweig a usé de son talent d'écrivain. Et les deux hommes ont vu leur leur maigre liberté intellectuelle se transformer en prison dorée jusqu'à les rendre fou. 
Monsieur B est devenu un joueur compulsif mais jouer ne le libérant plus, ainsi dépendant et esclave des échecs au point de devoir s'éloigner d'un damier jusqu'à la fin de sa vie.
Zweig, lui a noirçit des pages et des pages, de ses idées et est devenu un billant écrivain, rivalisant de fraicheur et d'audace. Cependant lorsque le dernier rempart d'espoir qu'était sa plume est devenu inefficace qui lui restait-il ? Et bien il choisi de mourrir pour appaiser ses souffrance d'éxilé inpuissant face aux totalitarismes.

Ainsi ce roman se révèle le dernier message d'un écrivain au génie désabusé. Un très beau texte, qui se laisse parcourir très facilement et vous marque pour très longtemps.  

Extraits du voyage : 


" Comment se figurer l'activité d'un cerveau exclusivement occupé, sa vie durant, d'une surface composée de soixante-quatre cases noires et blanches ? "

Vouloir jouer aux échecs contre soi-même, est donc aussi paradoxal que de vouloir marcher sur son ombre. "

L'auteur :

Stefan Zweig est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. Ami de Sigmund Freud, d'Arthur Schnitzler, de Romain Rolland, de Richard Strauss et d'Emile Verhaeren, Stephan Zweig fit partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive de la capitale autrichienne avant de quitter son pays natal en 1934 à cause des événements politiques. Réfugié à Londres, il y poursuit une œuvre de biographe  et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard. Il se donna la mort au Brésil à l'âge de 60 ans.



Les avis des autres voyageurs sont ici.

6 commentaires:

  1. Ah, je suis ravie qu'il t'ait plu! Un petit texte qui a une saveur toute particulière quand on connait le contexte dans lequel l'auteur l'a écrit!!

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    1. Voilà c'est tout à fait ça, ce texte est une intensité très touchante.

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  2. "Il se Sonna la mort au Brésil"... =)

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    1. Euh... Oui ! C'est un mixte entre sa dernière heure sonna surement ^^

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  3. Un texte magnifique... A découvrir!

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