samedi 16 février 2013

Le Journal D'Eva Braun, Alain Régus

Petits détails : 


Vol  n° 398p
Destination : Munich, Berlin et le Berghof
Descriptif Il arrive parfois qu'une adolescente s'éprenne d'un homme bien plus âgé qu'elle. La fascination est encore plus aiguë lorsque l'homme en question est auréolé d'une gloire naissante et fait couler l'encre des journaux et des magazines. Eva a 17 ans en 1929. Elle travaille chez Hoffmann, photographe officiel du Parti national-socialiste, un mouvement dont la popularité ne cesse de grandir au fil des élections. Par un bel après-midi d'octobre, le chef du Parti entre dans la boutique. Il a 40 ans. C'est un homme affable, souriant, décontracté. Il montre immédiatement un réel intérêt pour la petite employée. "Il me dévorait des yeux", écrira-t-elle à une de ses amies. Eva est captivée par le regard clair, la voix grave et le port altier de celui que beaucoup appellent déjà le Führer. Trois ans plus tard, elle devient sa maîtresse et s'accrochera désormais au rêve du mariage. Mais l'agitateur d'extrême droite, devenu Chancelier, veut rester célibataire aux yeux de son peuple. Imbu de sa mission, de son sacerdoce, sa seule épouse ne peut être que l'Allemagne. De campagnes électorales en campagnes militaires, dans la paix comme dans la guerre, dans la victoire et la défaite, Eva passe ses journées dans l'oisiveté à attendre le bon vouloir de son amant. Amoureuse clandestine, aveuglée par sa passion, elle se construit un destin tout entier contenu dans l'ombre portée d'Adolf Hitler. Elle pose ainsi ses pas dans ceux du pire criminel de l'Histoire, toujours docile et soumise, sourde aux fracas des armes et à la douleur des victimes.

Couverture Le journal d'Eva Braun


Mes Impressions sur le voyage :


C'est un peu par hasard que je suis tombée sur ce curieux journal. C'est le nom qui a attiré mon attention "Eva Braun".
Voui la fameuse Eva Braun, la femme qui est tombée sous le charme d'un des pires monstres de toute l'histoire de l'humanité. La gamine, plus exacetemnt, qui a appelé Adolf Hitler "mon amour".
Sur le moment, j'étais un peu rétissante à l'idée, de me plonger dans l'esprit d'une telle personne et puis je m'y suis risquée.

Ce "Journal" n'est pas réélement autenthique, du vrai l'on a retrouvé que les premières pages et une ultime lettre adressée à sa meilleure amie. Cette dernière dépositaire du précieux manuscrit a tout fait disparaître pour ne pas entacher la réputation déjà houleuse de sa bien chère Eva. Alain Régus a tenté de rendre ce qu'aurait pu être la vie de cette jeune femme en se basant sur des écrits de l'époque, sur les rencontres qu'elle a fait et sur diverses témoignages.

Me voilà plongée dans l'univers parallèle d'une demoiselle en fleur dans une Allemagne au bord de la rupture. Une jeune demoiselle qui pour se faire quelques sous assiste un photographe très en vue au sein d'un certain parti. Un jour, un homme, au futur aussi prometteur que destructeur, pousse la porte du magasion Hoffmann, c'est Hitler. Il a 40 ans, elle en 17, il a déjà le charisme qui dans quelques années fera se lever les foules, elle a l'innocence et la candeur de son âge. Il va l'envouter, elle va succomber.

Cette lecture fut assez dure psychologiquement. Voir cette femme adorée, vénérée un être aussi abjecte que fut le Führer, c'est atroce. La voir s'effacée, se détruire pour n'être plus que l'ombre d'elle même et se sentir toujours plus près de lui. Assister à ses angoisses de ne plus le revoir, d'être trompée, aux effusions de leurs retrouvailles. Découvrir les fastes de sa vie de "Pompadour du Reich", les longues soirées rythmées par les monologues du Führer, les blagues des chefs naris. tous ça en pensant au drame qui se déroule en même temps, c'est très vite oppressant, écoeurant mais étrangement très instructif.
En effet, je me suis posée la même que des millards de personnes se sont posées ou se poserons un jour :  comment autant d'hommes et de femmes modernes ont pu perdre toute empathie, toute humanité, et feindre l'ingorance alors qu'on en envoyait à la mort des millions d'autres ? Cet écrit apporte une semblant de réponse ou du moins peut nous éclairer sur les pensées des allemands de cette époque, sur ceux qui ignoraient réellement, ceux qui se sont tus, et ceux qui ont voulu agir (comme Sophie Scholl que l'on croise au détour d'une page). Sur cette femme à l'image de sa nation, qui embriguadée par un homme s'est rendue complice de crimes abominables.

Pour vous montrer à quel point Eva Braum était déconnectée de toute la réalité sans pour autant l'ignorer voici quelques passages décortiqués.

Aout 39, signature du pacte Germano-Soviétique.
Eva est conviée au Berghof, croyant passer une journée en tête à tête avec le Führer, elle exprime sa déception ainsi " Et voilà j'ai raté Garry Grant et l'anniversaire de ma mère pour un bout de papier signé avec Staline. "

Septembre 39, La Wechmacht envahit la Pologne, les Démocraties européennes ripostent et déclarent la guerre au Troisième Reich.
Eva Braum écrit ceci C'est la guerre ! C'est la guerre et il va me quitter... Pour combien de temps ? " La peur l'envahit et les seules nouvelles qui l'interessent sont celles de l'état de son amour de nazi.

Juin 40, la France est sous le feux des Allemands.
Eva qui devait partir en week-end avec le Chancelier est delaissée : Il pourrait tout de même me prévenir quand il envahit un pays ! "

A l'aube de la conférence de Wannsee, 42
Eva surprend une discussion entre Hitler et ses hauts dignitaires. Séparée de son amour depuis quelques mois, le plaisir d'entendre sa voix exclipse totalemnt les informations qu'elle entend : l'élaboration de la Solution Finale.

Bref, un récit vraiment dérangeant mais qui se révèlent instructif


Extraits du voyage :


" Je meurs sans me soucier de ce que l'Histoire dira de moi. "


L'auteur :



En 1985 il commence une carrière théâtrale qu’il continue aujourd’hui en tant qu’auteur dramatique, comédien et metteur en scène.
Son second roman Le journal d’Eva Braun (éditions du Pierregord) sort en librairie en février 2012.
L’auteur a également tiré de la documentation sur Eva Braun un spectacle intitulé Eva et Monsieur Wolf.




Idée 57 : Une tête


4 commentaires:

  1. Ca a l'air super intéressant !! J'adorerai lire ce livre ^^ Merci pour la chronique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça l ait ! Vraiment très instructif mais aussi très dérangeant ! Je te l aurais volontiers envoyé mais je l ai emprunté à la bibliothèque ! Si tu le lis fais moi digne

      Supprimer
  2. Même en partie romancé, ce livre a l'air intéressant et documenté. Dans "La chute de Berlin", on parle d'échange entre Eva Braun et sa soeur et je retrouve ici les mots que j'y ai lu. Les sources semblent donc fiables.
    Merci pour cette idée lecture.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voui je pense qu'il y a un énorme travaille de recherche derrière ! Il faudrait que je lise La Chute... Il y a eu un film adapté de ce livre il me semble ?
      Mais de rien merci à toi pour ce challenge !

      Supprimer

Prenez votre passeport et envoyez moi une carte postale ...

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.