Petits détails :
Vol n° 573p
Destination : Verrières, Paris et Besançon
Descriptif : En 1826, dans la France de la restauration, Julien Sorel, jeune homme d'origine modeste et ambitieux, part à l’assaut de la haute société...
Mes Impressions sur le voyage :
Depuis le temps que je dois le découvrir (5 ans), qu'il est dans ma pile à lire (3 ans), que je dis que je vais m'y mettre (1 ans), je me suis enfin lancée !
Le Rouge et le Noir c'est avant tout l'histoire d'un homme : Julien Sorel.
Un petit garçon mal dans sa peau, un intellectuel en puissance qui vit au milieux d'une famille de rustres. Son seul refuge furent les livres, la littérature et la foi. La foi en Dieux, inculqué dès son plus jeune âge est l' espoir d'une nouvelle vie, loin de toute cette misère et rancoeur, l'espoir d'un avenir dans les ordres. Mais surtout une foi en lui ! Julien, malgré toutes les remontrances de son père, les coups de ses frères, à toujours su qu'il deviendrait quelqu'un, ou du moins qu'il ferait tout pour le devenir.
Sa dame de coeur : Louise de Rênal. Une femme vive, instruite et dont les yeux trahissent d'un regard tous ses tourments. Un port de reine, une bonté d'âme et une gentillesse de mère. Une femme mûre, frêle et attentionnée qui va succomber au charmes de cet homme-enfant.
La cristallisation ou l'amour au premier regard. Les deux êtres se croisent et là le temps s'arrête et la passion surgit. "Julien se retourna vivement, et, frappé, du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Mme de Rênal resta interdite, ils étaient fort prés l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d'un air doux. Mme de Rênal, de son côté, était complètement trompée par la beauté du teint, les yeux noirs de Julien et ses jolis cheveux qui frisaient."
Du jeune homme timide et réservé, Julien ne gardera que le physique. C'est un tout autre Sorel qui va s’épanouir dans les bras de Louise. Un Julien arrogant qui choisira de devenir son amant pour se faire une place dans cette maison, un homme détestable au début de cette relation. Mais Julien va être rattrapé par ses sentiments, et il ne pourra plus vivre sans aimer et aimer sans souffrir.
Quant à Louise, l'amour va lui donner des ailes. Elle va devenir une autre femme, courageuse, inventive presque manipulatrice par moments. Mais avec l'amour, se sont les doutes et les regrets qui vont envahir son coeur. Tiraillée entre son amant et ses enfants, entre la passion et la raison, elle va peu à peu sombrer dans une profonde tristesse.
Malheureusement cette liaison est impossible et le destin se chargera d'éloigné les deux amants.
Julien tentera d'abord d'oublier Louise en se rapprochant de Dieu, puis en rejoignant la Capitale, lieu de tous ses rêves. Là il vivra, entre joie immense et profonde tristesse, un autre amour tout aussi tumultueux.
Louise tentera d’apaiser ses douleurs en consacrant sa vie à ses enfants et à Dieux.
Seul Stendhal a le secret des ces passions enflammées. Dont le charme reste intense malgré les longs passages descriptifs (notamment au début) et les questionnements intérieurs de Julien (Dois-je y aller, Dois-je ne pas y aller, Que dire, Que faire...pfff) et de Louise (Je l'aime mais c'est mal ! Oh mais s'il ne m'aime plus j'en mourrai ! Mais vivre cet amour c'est se condamner à brûler en enfer ! Mais vivre sans lui c'est déjà l'enfer... gnangnan). Et grâce à sa plume toujours juste, j'ai pu facilement passer outre ses petits détails gênants et savourer les aventures de ses amants maudits.
Une histoire d'amour (mais pas seulement) rocambolesque, passionnante et tragique. Incontournable pour tous les romantiques et les amoureux du XIXème siècle.
Mon premier Stendhal et sûrement pas le dernier !
Extraits du voyage :
"Mme de Rênal pensait aux passions, comme nous pensons à la loterie : duperie certaine et bonheur recherché par des fous."
"Il m'éprise les autres, c'est pour cela que je ne le méprise pas."
"Le pire malheur des prisons, pensa-t-il, c'est de ne pas pouvoir fermer sa porte."
L'auteur :
Henri Beyle connu sous le pseudonyme littéraire de Stendhal, né le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort le 23 mars 1842 à Paris, est un diplomate français, surtout connu comme écrivain.
Les avis des autres voyageurs sont ici.
Je garde un sacré souvenir de celui-ci... j'ai lu ton billet avec beaucoup de plaisir, plein de choses sont remontées à la surface!!! Merci ;-)
RépondreSupprimerMais de rien c'est moi que te remercie. J'ai fait de mon mieux pour rendre à cette oeuvre tout son mérite sans spolier toute l'histoire !
SupprimerTu n'as pas parlé de Mathilde de La Mole (je sais on ne peut pas parler de tout ;) ) sans doute le personnage féminin que je préfère dans ce roman. Bien maintenant il ne te reste plus qu'à lire "La Chartreuse de Parme" ;) !
RépondreSupprimerMerci pour ta participation au challenge !
En fait j'ai eu peur de trop en dire en parlant de Mathilde et d'ainsi spolier l'histoire ! Je suis d'accord avec toi son personnage est superbe.
SupprimerUn très beau billet à la hauteur de ce livre que je vais peut-être aussi me décider à lire...
RépondreSupprimerTu devrais tenter, on ne sait jamais peut-être que ça te plaira !
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