Petits détails :
Vol n° 219p + 221p
Destination : Marseille, Aubagne et la Bastide Neuve
Descriptif : Le plus beau livre sur l'amitié enfantine : un matin de
chasse dans les collines. Marcel rencontre le petit paysan, Lili des Bellons.
Ses vacances et sa vie entière en seront illuminées.
Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait
conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième
volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène
célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel, après
la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans
doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue
mélancolique, poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les
cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs.
Mes Impressions sur le voyage :
Il y a quelque mois je répondais à l'invitation de Piplo en me lançant dans le challenge Livra'deux pour pal'Addict avec elle. Elle avait pioché une sélection de trois livres dans ma PAL et j'avais retenu Le Château de ma mère de Marcel Pagnol. Nous voici à l'heure des comptes !
Tout comme Piplo, les souvenirs de Mr Pagnol ont bercé mon enfance. J'ai découvert les aventures du petit Marcel grâce aux lectures estivales de mon grand père. Ce sont des moments qui resteront à jamais graver dans ma mémoire, nous étions, mes cousins et moi, allongés dans l'herbe, rêvant aux collines marseillaises que nous contait mon papi. Et à le nuit tombée il poursuivait sa lecture en nous prenant sur ses genoux. Dès que j'ai su lire, les rôles ont commencé à s'inverser, et c'est moi qui lui faisait la lecture. Mais bizarrement, je me souviens de nombreuses phrases de la Gloire de mon père mais l'histoire même du Château de ma mère avait quasiment disparu de mes souvenirs.
Alors vous imaginez bien que j'ai sauté sur l'occasion quand Piplo m'a proposé ce livre. J'ai donc décider de remédier à ce trou de mémoire en me lançant dans la lecture du second tome des Souvenirs d’Enfance de Marcel Pagnol (après une relecture du premier , bien entendu ^^)
Incroyable, l'écriture de Pagnol, n'a pas vieilli, la spontanéité et la fraicheur de La Gloire de mon père sont toujours aussi éclatantes et les mots de mon enfance ont conservé tous leurs charmes. De la poétique "Nos jours ne sont beaux que par leur lendemain" à la célébrissime "Et dans mes petits points sanglants d'où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant." quel plaisir de retrouver ces phrases ensoleillées.
Que j'avais hâte de continuer ma lecture avec le jeune Marcel ! Je n'ai pas perdu une seconde, à peine avais-je posé le tome 1 que j'ouvrais Le Château de ma mère.
Et quel bonheur ! En quelques lignes, sans fioritures, on reprend l'histoire là où Marcel l'avait laissée : devant la Bastide Neuve. La pittoresque villa qui s'élève fièrement au son des cigales. Les aventures s'enchaînent avec cette fois Augustine, la mère de Pagnol, comme point commun. Sa fraîcheur, sa spontanéité, sa fragilité et son amour sans bornes pour son cher Joseph et la prunelle de ses yeux : ses enfants.
Les pages du Château de ma mère transpirent de l'amour maternel qu'à reçu Marcel et sont de véritables déclarations d'amour à une mère partie trop tôt. Un mère si frêle et si romantique, qui s'imagine que derrière les murs des châteaux ne se déroulent que des contes de fées ou des histoires sordides, qui rêvent de l'un et est terrifiée par l'autre. Une mère, une petite poupée, une demoiselle en fleur, une dame de poigne...Une femme.
Les pages du Château de ma mère transpirent de l'amour maternel qu'à reçu Marcel et sont de véritables déclarations d'amour à une mère partie trop tôt. Un mère si frêle et si romantique, qui s'imagine que derrière les murs des châteaux ne se déroulent que des contes de fées ou des histoires sordides, qui rêvent de l'un et est terrifiée par l'autre. Une mère, une petite poupée, une demoiselle en fleur, une dame de poigne...Une femme.
Une chaleureuse lecture estivale, qui sent bon le soleil et les pins méditerranéens. Une bouffée d'air pur et une brise d'enfance que je vous recommande de tout mon coeur.
Extraits du voyage :
"Je laissais tomber cette larme noire : elle éclata comme un soleil."
"Le temps passe, et il fait tourner la roue de la vie comme l'eau celle des moulins."
L'auteur :
Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste
français, né le 28 février 1895 à Aubagne, mort le 18 avril 1974 à Paris. Marcel
Pagnol devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929.
Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de
cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période. En
1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et
du théâtre, et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec
notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en
1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des
Sources.
Les avis des autres voyageurs sont ici.
La chronique de Piplo est par là !
Je suis ravie que tu y aies pris autant de plaisir. Je pleure beaucoup à la fin de ce livre, et ça à chaque fois. La mort de Lili, de Paul... je ne résiste jamais. C'est tellement bien écrit ... mais quelle dure sortie de l'enfance!
RépondreSupprimerEt puis cette fin...
Ta deuxième citation est parfaite: "Le temps passe, et il fait tourner la roue de la vie comme l'eau celle des moulins."
Merci pour ce partage de lectures ;-)
Je dois avouer que j'ai moi aussi versé quelques larmes.
RépondreSupprimerMerci à toi !!
Il y a tellement de moments vrais, qu'on a tous vécus, et dans lesquels on se reconnait. Combien de fois m'est-il arrivé de réciter des extraits parce qu'il se passait, dans ma famille, une situation semblable à celles des livres...
RépondreSupprimerC'est tout à fait vrai ce que tu dis ...
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